Les ateliers remettent l’ouvrage sur le métier !
«Le facteur clé réside dans le meilleur taux de remplissage» Alexandre Rodrigues, Directeur Général de 3Dsoft.
Retour sur l’interview d’Alexandre Rodrigues par l’Argus de l’Automobile :
Quels sont les facteurs qui conduisent à réorganiser l’après-vente?
Les ateliers étaient déjà confrontés à la gestion des espaces et du matériel. Ils doivent désormais prendre en compte la pénurie de technicien. Le constat s’accompagne de l’évolution du comportement des consommateurs. Leurs habitudes reposent désormais sur l’instantanéité. Ils achètent un service comme un produit en ligne, avec le suivi associé. L’enjeu suppose de mettre en place une communication horizontale entre tous les intervenants de la chaîne logistique de l’après-vente. La démarche devra être complétée par une transparence verticale avec les clients à l’heure où 3/4 des appels téléphoniques restent sans réponse. Elle suppose un parcours digital qui permettra d’optimiser les flux.
Précisément, la gestion du lead time devient-elle stratégique?
Comme le soulignait Hervé Miralles , le président du groupe, “cela peut paraître peu mais quand on sait que la marge que génèrent les professionnels sur le VO est de l’ordre de 500 à 700 euros, ce n’est pas si mal”.
Quelles réflexions doivent guider l’approche?
Si la productivité dépend de la performance du compagnon ou des outils, l’efficience est liée à l’efficacité globale de l’atelier et donc de son organisation. Pour être optimisées, les heures client vendues doivent être supérieures aux heures technicien achetées. Mais la charge de travail dépend des équipes et des ateliers. Le taux de remplissage sera moindre du côté du diagnostic. En revanche, il devra être optimal sur les prestations d’entretien rapides où les interventions sont normées et la promesse de restitution forte. Quant à la mécanique, le curseur se situera entre les deux. La seule réorganisation des ateliers n’est pas suffisante. Le facteur clé réside dans le meilleur taux de remplissage.
Auteur : Jean-François Leray – L’Argus